Lundi 16 novembre, sur invitation de la Mairie de Smarves, celles et ceux qui ont pu être prévenus à temps et qui ne travaillaient pas, se sont retrouvés Place de la Mairie, un peu avant midi, pour se recueillir et rendre hommage aux victimes assassinées vendredi 13 novembre 2015.

Marie-Agnès à lu un texte fort écrit pas 6 jeunes gens "fiers et en colère" (texte après la vidéo) :

"Ils ont frappé.
Ils avaient crié « On a tué Charlie ! ». Mais nous étions tous Charlie.
Alors ils ont essayé de nous tuer, nous tous.

Ils n’ont fait aucune distinction, ils nous ont tous désignés comme leurs ennemis. Tous les Français, ceux qui étaient Charlie comme ceux qui n’avaient pas voulu l’être. Plus personne ne peut nier que cette guerre est la nôtre. Nous ne l’avons pas voulue, il faut à présent la mener.

Ils n’ont pas tiré « n’importe où ». Le prétendre, ce serait nier à l’ennemi sa logique politique et idéologique. Ils ont tiré aussi sur notre jeunesse.
Un stade de football, une salle de spectacle, un restaurant en terrasse. C’est notre vie, dans sa banalité même, qui a été visée. Ces lieux où, partout en France, nous buvons, fumons, dansons, où nous nous réunissons le soir. Ils ont frappé ce qui nous semblait quotidien, évident. Acquis. C’est-à-dire pour eux qu’ils ont frappé l’impur, l’idolâtre, le mécréant.

En visant nos terrasses de restaurant, ils ont voulu tuer notre sociabilité, notre art de vivre tous ensemble et mélangés. Ils ont voulu tuer les hommes, les femmes, les couples homosexuels et hétérosexuels qui ne se cachent pas, nos concitoyennes qui ne sont pas invisibles ni reléguées entre quatre murs.

En frappant nos salles de concert, ils ont voulu assassiner notre liberté culturelle, nos créations et notre audace, nos artistes et notre imagination. En frappant le Stade de France, ils ont voulu tuer notre sport le plus populaire, et avec lui tous nos sports.

En nous frappant, ils s’en sont pris à ce que l’on porte, à ce que l’on représente, ce que l’on aime et qui nous est si cher. En d’autres termes, ils ont visé la République. Au milieu d’un Occident honni par eux, nos libertés, notre laïcité, nous désignent comme une cible prioritaire.
Les nôtres sont tombés pour les mêmes raisons que tant d’autres en des temps plus obscurs encore.

On sent alors monter deux sentiments mêlés à l’horreur, encore dominés par elle. La colère d’abord, nourrie par la tristesse, encore sous le choc. La fierté surtout. On ne l’attendait pas.

Car, ce qu’ils ont frappé, on s’en sent les porteurs et l’on veut le défendre, avec d’autant plus de force qu’ils nous en ont rappelé la fragilité et le prix.

Et c’est finalement la quintessence de l’esprit français, de la liberté et de l’orgueil qui nous revient en mémoire, contre toute probabilité : le Cyrano de Rostand. Pourrions-nous être en sécurité en abandonnant le combat, en renonçant à nos principes ?
« C’est possible.
Mais on n’abdique pas l’honneur d’être une cible. »

La République est leur cible. C’est notre bien le plus précieux. La République une et indivisible, pour laquelle nous allons combattre « sans distinction d’origine, de race ou de religion ».
Cette lutte passe d’abord par la banalité et la beauté de notre vie que nous devons préserver malgré les menaces. Continuer à vivre comme hier, c’est déjà mener le combat."

Julie Boulet-Gaches, Déborâh Bucchi, Tristan Claret-Trentelivres, Simon Fulleda, Thomas Macé, Idir Amoura, six jeunes fiers et en colère.

Retrouvez cet appel sur Marianne.net.

Pendant les vacances, quand les enfants avaient une douzaine d'années, nous sommes allés en famille sur les lieux où se sont déroulés les grands massacres du XX^ème siècle ; nous nous sommes recueillis en écoutant les récits des conditions abominables des combats de la guerre de 14-18 ou en visitant les cimetières américain, allemand, français, canadien... De ces moments d'intenses émotions, j'ai retiré une haine farouche de la guerre ; c'est pour cela que je ne suis pas friand de ces commémorations où discours convenus le disputent aux rituels militaires ; on n'y évoque que rarement l'horreur de la guerre, les fusillés pour l'exemple, les assauts suicidaires pour reprendre ou conquérir une place à l'intérêt stratégique douteux mais décidés par un commandement militaire peu soucieux de la vie des soldats. Il est bien évidemment important de ne pas oublier ceux qui y ont perdu la vie dans des conditions atroces, mais les cérémonies sont trop souvent désuètes et à la gloire des armées pour remplir ce rôle de mémoire ; les monuments aux morts qui maudissent la guerre ne sont hélas pas assez nombreux, comme, ci-contre, le monument de Capoulet et Junac en Ariège ou, ci-dessous, celui de Gentioux dans la Creuse.

À Smarves, le 11 novembre 2015, la commémoration de l'armistice de 1918 ne dérogeait pas aux règles du genre.

La nuit de dimanche 27 à lundi 28 septembre 2015 était idéale, quoique un peu fraîche, pour observer l'éclipse totale de Lune ; ce fut un régal. Certes, moins impressionnante qu'une éclipse totale du soleil, comme celle du 11 août 1999 observée intégralement depuis Marseille en Beauvaisis (Oise), elle n'en demeure pas moins un spectacle naturel qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.

La petite vidéo ci-dessous propose un résumé d'une minute des deux heures trente d'attente que la Lune se cache dans l'ombre de la Terre ; pour celles et ceux qui n'ont pas pu voir ça en vrai.

Ci-dessus, la Lune telle qu'elle se présentait à 4 h 20

Madame Sylvie Bricaud, professeur des écoles, a organisé le 13 avril 2015 une conférence sur le handicap à l'intention des élèves (CP au CM2) du groupe scolaire Roger Pain de Smarves. Trois grands témoins y étaient invités : Philippe Croizon, amputé des quatre membres et nageur mondialement connu, Jacky Deforge, chamion du Monde de natation (sport adapté) et Nicolas Vimont-Vicary, champion du monde handivoile.

Cet après-midi aura sans aucun doute aidé à changer notre regard sur celles et ceux frappés dans leur chair par un handicap.

L'A.C.L.E.S. y étant adhérente, elle était invitée à l'Assemblée Générale de l'Arantelle qui s'est tenue vendredi 17 avril 2015 à La Villedieu du Clain. Entre 86 et 90 personnes (votants) y ont assisté pour 823 adhérents dont 136 de Smarves.

Cette structure associative propose 6 secteurs d'activités :

– Enfance (3 à 11 ans : Accueil de loisirs, coup de pouce primaire,
   expression corporelle danse, bouge cours joue, théâtre, atelier
   pêche) ;

– Jeunesse (11 à 17 ans : Accueil jeunes, coup de pouce secon-
   daire, chantier-loisirs, théâtre, arts graphiques, atelier pêche
   perfectionnement, séjour comité de jumelage, séjour d'été) ;

– Sports (Gym volontaire, gym douce, randonnée pedestre,
   Feldenkraiss, danse de bal) ;

– Écocitoyenneté (Club nature, aquarium d'eau douce, projets
   jardin et ruches, animation environnement) ;

– Social (échange de savoirs, couture, ateliers cuisine, sorties
   familiales, bourses aux jouets vêtements et livres, interlignes,
   relais-mob', services aux associations et aux particuliers, prêt de
   matériel) ;

– Culture (Local-Zik, poterie, peinture, théâtre, l'auberge de la
   grand-route, co-réalisation de spectacles, carnaval, fête du Clos,
   Artothèque, salon art et passions, résidence d'artiste, journal des
   associations "La Galipote").

Et chaque année voit sont lot de projets se mettre en place comme, cette saison, la création de ruches pour permettre, entre autre, aux enfants de mieux connaître le travail des abeilles.

Centre socio-culturel intercommunal, l'Arantelle est animée par des permanents salariés (directeur Jean-Luc GUILLEMET, secondé par 11 animatrices et animateurs) et des bénévoles.