Comme tous les deux ans, la section « Collectionneurs » de L’A.C.L.E.S. animée par Élise CŒUR, a tenu salon samedi 1er juin dernier.

Ce jour là douze exposants, dont quatre de Smarves, étaient donc réunis pour présenter des objets de leur(s) passion(s) :

- Renée et Robert LAMI présentaient la quasi-totalité des camping-cars miniatures existants sur le marché ; la Banda accueillait les exposants au moment où je filmais.

- André COURTOIS, (smarvois), montrait ses maquettes animées –bal, manège– ou pas –brouettes, cycles…– ainsi que quelques éléments de sa collection numismatique.

- Martine et Philippe PIDOUX proposaient un bel échantillonnage de terres cuites de L’Isle-Adam, et de la manufacture de Villenauxe-la-Grande (Aube) qui prit le relais lorsque les ateliers du Val d’Oise furent détruit par les bombes en 1945.

- Francis BARRAULT (de Smarves où il fut forgeron) exposait une série de calendriers des Postes rangée par les thèmes de l’activité illustrée par l'almanach ; le cultivateur Gérard Pasquier qui exerça à la ferme des Eulets jusque dans les années 80, eut les honneurs d’un calendrier de la Poste de l’année 1998 ; André Courtois en posséderait un avec une photo différente du même agriculteur, et d'une autre année.

- Élise CŒUR (smarvoise), responsable de la section « Collectionneurs » et elle-même multi collectionneuse, montrait cette fois ci une amusante série de couronnes et poches d’emballage de galettes des rois. Si vous ne le saviez pas, apprenez qu'Élise est une stéphanophile (régicoronariste est possible, mais plutôt réservé aux collectionneurs de véritables couronnes royales).

- Alain RASSINOUX réalise des maquettes en allumettes et exposait quelques unes de ses œuvres dont une remarquable reproduction du moulin à vent de Cherves, fonctionnant et démontable ; il utilise de véritables allumettes usagées et non des allumettes spéciales maquettes ; le bout noirci de ses allumettes est soigneusement utilisé comme élément décoratif.

- Christiane GOUNAND et son mari dévoilaient quant à eux quelques objets et parures utilisés par les femmes des années 1880-1920, comme cet urinal surnommé « bourdaloue », du nom d’un prédicateur réputé du XVIIème siècle dont la longueur des sermons obligeait, disait-on, ces dames à s’équiper en conséquence.

- Jean-Paul BOISNIER (le quatrième smarvois) s’est laissé prendre au piège de la collection de sables comme il l’explique sur son petit panneau indicateur.

- Patrice HAMON et son épouse offrait un bel étalage d’objets en papier mâché de Forbach ; je reconnais volontiers que je ne savais pas que ce type de matériau était utilisé pour réaliser des objets que je croyais être en porcelaine, ou autre matière céramique, et, qui plus est, fabriqués en France, à Forbach ; ce matériau était très en vogue avant l’apparition du détestable plastique responsable de pollution nuisible à la faune.

- Nicole PAIN donnait à contempler une importante série multicolore de sucriers et bonbonnières ainsi que plusieurs pinces à sucre.

- Philippe BARREAU avait apporté de superbes vitrines de longicornes, ou capricornes ; on a pu y apprendre que sur les 240 espèces, environ, de cerambycidae (nom latin des dites bestioles) une seule est vraiment dangereuse pour les maisons.

- enfin, Bernard PATRY présentait un bel étal de machines à écrire, dont un étonnant petit appareil à stylet, et à rouleaux interchangeables, datant des années 1915 ; cet objet était, affirme-t-il, utilisé par les nobles pour écrire leurs menus et invitations ; une autre machine, à 3 caractères par certaines touches, permettait de ne pas avoir de trop grands claviers ; également remarquables, deux machines dont la frappe s’effectuait sous le rouleau, le texte n’apparaissant aux yeux de la ou du dactylographe que trois ou quatre lignes plus loin.

Une belle et intéressante exposition… comme toujours.

L’ordre des présentations adopté dans la vidéo n’est pas particulièrement réfléchi ; seules les première et dernière se sont imposées : la première par la présence sonore de la Banda dans la salle pour l’accueil des exposants, et la dernière qui m’a invité à l’emploi de la musique finale.

Sous la vidéo le début de chaque présentation est repéré par le temps de lecture qui s’affiche en pointant le curseur de la souris sur la barre temporelle du lecteur.

2019 est une année qui verra la section Collectionneurs organiser, début juin, l'exposition bisannuelle de collections diverses et variées venues de la région. En attendant les beaux jours, je vais tenter de vous mettre l'eau à la bouche. (avec un 'e' l'eau se boit mieux !)

L'été dernier, lors de pérégrinations estivales dans le Jura, Monique et moi avons découvert un personnage extraordinaire, à travers l'exposition de ses incroyables maquettes entièrement réalisées en bois : Marcel YERLY, 1915 - 2000, agriculteur de son état.

Non seulement cet agriculteur passait son temps libre à construire des maquettes avec un soin et une minutie inouïs – toutes les parties mobiles fonctionnent parfaitement : roues, direction, leviers, socs de charrue, et autres pistons – mais il peignait, avec un certain talent également, peut-être aussi pour se changer les idées quand il butait sur un "os" avec ses maquettes, des scènes de la vie rurale.

À Clairvaux-les-Lacs (39130), un musée de 1000 m² lui est consacré ; si vous passez à proximité, faites un détour, vous ne serez pas déçu et passerez plusieurs heures à admirer et vous étonner de la patience et le soin apportés à la fabrication de ses maquettes. Dès l'entrée, la découverte de son établi (ci-dessus) sur lequel il a conçu et réalisé une machine qui scie, perce et ponce et qui fonctionne à la seule énergie de son pied, risque fort de vous laisser incrédule quand vous découvrirez la qualité de tout ce qu'il a produit avec.