Quelques minutes après le départ de Traou Nez, le Château de la Roche Jagu surgit sur la rive gauche d'une boucle du Trieux et sous un angle qu'on voit assez rarement.

Sur le quai de Pontrieux, le bagad nous gratifie de ses derniers accords de la journée ; la ville nous accueille et nous restaure ; de nombreux lavoirs rénovés  s’offrent aux regards des touristes en balade.

Puis enfin, c’est le retour à Paimpol accompagné par la célèbre musique d’Arthur Honegger « Pacific 231 » (créé en mai 1923) et, en final, « A.M. Prod French Train » (remix du jingle SNCF).

« La Vapeur du Trieux » est le nom d’un train touristique qui relie Paimpol à Pontrieux en été. Il est tracté par une locomotive à vapeur 141.TB.424 : 141 pour 1 essieu porteur à l’avant, suivi de 4 essieux moteurs et 1 essieu porteur à l’arrière ; T pour tender intégré, B pour la série de fabrication et 424 pour le numéro d’ordre dans la série (www.train-europe.fr. ; numérotation des engins moteurs de la SNCF - Trains d’Europe).

La chronique vidéo consacrée à ce train des Côtes d’Armor a été divisée en trois parties d’une quinzaine de minutes : le Bagad, la halte Traou Nez, retour à Paimpol.

1ère partie : le Bagad Boulvriag

Le 12 juillet 2020 était la journée inaugurale de la saison et, pour l’occasion, une animation du Bagad Boulvriag (Boulvriag est le nom breton de Bourbriac) accompagnait le voyage aller.  Bourbriac est une commune des Côtes d’Armor située à 11 km au sud de Guingamp et qui présente la particularité d’avoir ce Bagad qui est parvenu à la première catégorie des bagadoù au Festival interceltique de Lorient de 2018. Cette première partie du voyage lui est principalement consacrée.

Qui ne connaît pas le Train Jaune, au moins de renommée ?

Pour ceux qui seraient encore dans l’ignorance, peut-être peu nombreux, le Train Jaune* circule dans les Pyrénées Orientales entre Villefranche-de-Conflent et Latour-de-Carol — en passant par Mont-Louis et Font-Romeu — sur une ligne S.N.C.F. (c’est un T.E.R.) à voie unique et à écartement métrique ; l’été il est notamment utilisé par les touristes car avant d’arriver sur le plateau de Cedagne, il emprunte la vallée de la rivière Têt et offre de remarquables perspectives.

Parmi les nombreux ouvrages d’art qui jalonnent la première partie du parcours deux ponts sont particulièrement specta-culaires : le pont Séjourné et le pont Gisclard, du nom des ingénieurs qui les ont conçus. Les deux ponts enjambent la Têt, le premier à soixante-cinq mètres de hauteur sur deux-cent-trente-sept mètres de long et le second, qui est un pont suspendu à quatre-vingt-cinq mètres de hauteur sur deux-cent-cinquante-trois mètres de long et présente, en outre, une pente continue de soixante millimètres par mètre.

Albert Gisclard, est un polytechnicien qui quitta l’armée avec le grade de commandant pour se consacrer à la conception de ponts suspendus selon son brevet déposé en 1900 . Il décéda le 31 octobre 1909, ainsi que cinq autres personnes, lors d’essais de charge de la ligne Villefranche - Mont-Louis, face au hameau de Paillat, pas très loin du pont qui portera son nom. Cliquer ici pour plus d'informations.

* Train Jaune appelé aussi "Le Canari" car il est peint aux couleurs catalanes : jaune et rouge.

Ci-dessous, dix minutes de descente de Mont-Louis à Villefranche-de-Conflent.